Cette période de l'année est toujours un peu particulière pour nous deux. Nous fêtons en effet tous les 10 février notre "rencontre", le début de notre vie à deux. A défaut d'anniversaire de mariage, ça fait quand même cette année le 11ème qu'on enquille courageusement.
Pour fêter cela, nous sommes aller manger vendredi soir chez
Harald, fameux viking qui a fait des petits partout en Finlande. On y mange bien (pour assez cher, mais c'est la Finlande): Viande de Rennes, sauces aux baies, etc... mmmhh.
Mais pour
vraiment fêter l'occasion, nous avons passé la suite du week-end à Helsinki

Bon, alors pour les incultes, Helsinki est donc la capitale de la Finlande (!) et il s'agit d'une "vraie" ville: 500.000 habitants (1 millions en comptant les banlieus), siège du gouvernement et pôle principale de la vie culturelle finlandaise. Pleins de musées à visiter, de concerts à écouter (quand on a les sous)...
Nous avons profité de deux "belles" journées où la température n'est pas descendu en dessous de -7°C (très agréable) pour parcourir la ville à pied. Particulièrement appreciée, l'architecture très batiments Art Nouveau (voir
en français, ou encore plus complet,
en anglais). Quelques examples:
des immeubles:


la gare de Helsinki:

L'office du Tourisme édite un guide (dispo en français, une fois n'est pas coutume) qui vous propose de découvrir la ville à patte: des quartiers résidentiels chique aux bords de mer en passant par le quartier des ambassades et la place de la Cathédrale, tout y passe et c'est un vrai régal. Nous avons particulièrement apprecié:
- le port, avec les 'ros bateaux qui n'ont même pas peur que la mer elle est gelée (c'est mon coeur de petit garçon qui parle)
- le marché couvert. Un peu comme celui de Turku mais en mieux
- le vieux quartier, autour de la Tomiokirkko (la cathédrale, ndlr)
- le bord de mer, avec vu sur les îles, où on peut marcher sur la glace (ouaoua, c'est encore le coeur de petit garçon qui parle)
- le quartier des ambassades (particulièrement l'ambassade américaine, plus grosse et plus baricadée que toutes les autres)
Quelques photos, encore, car certaines sont vraiment belles:


En plus de tout ça, nous avons découvert deux musées formidables. Le premier était le
musée du Design, dans un vieux batiment, qui regroupe une histoire du design finnois ainsi que (en ce moment) une expo sur le design italien. Nous, "fan" (petit fan par l'experience, mais quand même) de design que nous sommes, on était ravi de retrouver les machines à écrire olivetti de notre enfance ainsi que des mange-disques, des vrais comme quand j'écoutais Bambi dedans (saleté d'petit garçon, tu vas te taire oui ;-)).
L'autre musée que nous avons exploré est le
Kiasma, i.e. le musée d'art contemporain. Nous avons particulièrement apprecié le fait de découvrir des oeuvres d'artistes de notre génération: eh oui, notre génération arrive sur la "scène" artistique et ça se sent: on se sent du coup très proche de cet art et de ce que les artistes tentent d'exprimer. Problème d'écologie, liés à l'information, liés à des conflits qui nous touchent particulièrement car elles se passent aujourd'hui.
J'ai été particulièrement touché par une séquence de "clips" vidéos de
Juan Manuel Echevarria, montrant en gros plans des personnes chantant des chansons racontant leur expérience d'un massacre dans un village de Colombie lors du conflit entre les FARC et le gouvernement "officiel". Flippant d'authenticité.
J'ai également beaucoup apprécié
cette oeuvre du collectif "el perro" : "Security On Site". Forme d'art "participatif" où l'observateur joue le rôle principale de l'oeuvre. Le principe est simple, cette "cage" de verre est censé être un espace de secours: après avoir lu le manuel d'utilisation, on rentre, on appuie sur un gros bouton rouge et les portes se ferme. On est alors à l'abri de quoique ce soit venant de l'exterieur. Mais en même temps, on se rend compte que, bien que protégé du monde exterieur, on se retrouve également totalement prisonnier de cette cage de verre. L'effet est tout à fait saisissant notamment grâce au fait que la cage s'éclaire de l'intérieur lorsqu'elle se ferme et que le "verre" perd de sa transparence: on ne voit donc plus rien de l'exterieur, on est donc complètement isolé. Et pour sortir ? ? A l'intérieur, il y a un autre bouton ("sortie"), mais il faut qu'une autre personne appuie sur un second bouton "sortie" situé à l'exterieur
exactement en même temps. Moment d'angoisse dont on sort perplexe... Pris au piège par ma propre "mise en sécurité" je ne peux sortir que grâce à une personne dont je ne suis pas sûr de l'identité (je ne la vois pas) et en qui je dois avoir entièrement confiance.... gloups.
En conclusion (et pour finir ;-) ) Helsinki est une ville très sympa aux allures de "capitale à taille humaine". Nous y retournerons certainement bientôt.
ps: je laisse Sev compléter ce post comme elle veut.